Retour sur le SIAL 2022
Après quatre ans d’absence, le SIAL a enfin pu reprendre sa place dans le calendrier du monde alimentaire. Mi-octobre, les professionnels de nombreux pays ont enfin pu se retrouver à Paris pour ce rendez-vous incontournable. Et il faut dire que l’événement de cette année a renoué avec son public d’antan et les bonnes habitudes. Bien entendu, ayant été sur place, voici donc My 20/CENT sur cette édition 2022.
Comme au bon vieux temps
Le premier élément à noter concernant ce SIAL de 2022, c’est que pour la première fois dans l’ère post-Covid, j’ai eu le sentiment de me retrouver sur un salon avec une fréquentation de haut niveau.
En termes de chiffres, il est clair que le salon n’a pas battu le record d’années précédentes. Il ne faut pas oublier que la situation internationale est toujours tendue et certains manquent logiquement à l’appel. Mais, il y avait quand même un peu plus de 7000 exposants de 127 pays ce qui est remarquable.
Également, en se promenant dans les allées, je n’ai pas remarqué d’emplacements vides, ni de remplissages avec des « coins de repos » ou des bars à café, techniques souvent employées par les organisateurs de salon en période de covid pour combler les vides de dernière minute. D’ailleurs, l’espace de Villepinte semblait complètement utilisé. Des halls éphémères avaient même été rajouté.
Et le plus important, en discutant avec différents exposants, j’ai pu entendre que les réactions étaient positives quant à la qualité du public de visiteurs. Il y avait de tout : acheteurs, grossistes, agents…mais aussi de tous les coins du globe, avec peut-être une prédominance d’Amérique Latine et d’Asie.
Ce qu’il ne fallait pas rater
Bien entendu au SIAL, le coin dédié aux innovations du concours reste un incontournable. L’espace reprenant les lauréats sélectionnés par le jury était de nouveau bien rempli cette année et nombreux étaient les exposants ayant soumis des produits. Il y avait quelques produis surprenants dont une bière à base d’olives. (Je vous reparle des lauréats dans un prochain article.)
Mais il y avait également deux autres espaces sur le salon qui en valaient la peine.
Le premier était le coin des startups. Dans cet espace, l’occasion était donnée à différentes jeunes entreprises d’être présente selon un format et tarif particulier. Ce qui est intéressant à noter c’est que c’est souvent le genre d’endroits où vous tomberez sur de vraies idées innovantes. Il y en avait quelques-unes comme de l’hydromel millésimé, des limonades fermentées, et bien entendu de nombreuses innovations d’origine végétale.
Le second espace qui valait le détour était sans hésitation le Future lab. Dans ce concept, vous pouviez regarder quelques infos et projections concernant les enjeux de l’agro-alimentaire de demain. Mais il y avait aussi un concept de magasin du futur (Store of Tomorrow), qui reprenait des éléments connus mais aussi quelques nouveautés. Il s’agissait d’une réflexion basée sur une étude d’Accenture avec quelques bonnes idées. En résumé, le concept montre que demain les points de ventes seront une fusion entre le physique et le digital, mais aussi que l’expérience sera l’atout majeur pour le côté physique.
Des petits couacs, mais aussi du vert
Du point de vue des chiffres de fréquentation, le salon était bon, du point de vue du contenu, le millésime était pas mal, mais qu’en était-il de l’organisation ? Comme toujours dans ce type d’événement il y a souvent des éléments qui pourraient être perfectionné. Un élément qui ne m’avait pas manqué pendant l’ère covid c’était la cohue à la sortie le soir pour pouvoir arriver sur le perron du RER ou se trouver un taxi. Gérer une foule n’est jamais évident, mais ayant visité pas mal de salons, il me semble quand même que Villepinte est un des sites qui souffre le plus de ce type de soucis et une réflexion profonde sur le sujet serait opportune.
Au niveau de l’application mobile du SIAL, je m’attendais à mieux aussi. Les fonctions de recherche n’étaient pas aussi intuitives et pour trouver des infos même simple comme le numéro de stand d’un exposant, j’ai vraiment galéré parfois.
Un élément que j’ajouterais également dans cette application, c’est un système qui vous permet de scanner le badge des personnes que vous rencontrez. Cela ferait gagner du temps et éviterait de devoir louer un scanner spécifique, ce que visiblement 99,9% des exposants n’avaient pas fait. Nombreux furent ceux qui ont pris l’initiative de scanner le code barre de mon badge avec leur téléphone portable mais sans succès. Heureusement, le bon vieux papier crayon, ça existe encore.
Justement, en parlant du badge, j’ai noté que le salon a remplacé les portes-badges en plastique par un modèle complètement en carton. Au niveau de la durabilité, il s’agissait d’une mesure bien visible et qui apparemment, n’était pas la seule action concrète prise par l’organisation afin de rendre le salon plus durable. Et ça mérite bien une mention spéciale.
En bref
Pour conclure, disons qu’il aura fallu l’attendre longtemps ce SIAL. Mais il a quand même bien répondu aux attentes. Les circonstances difficiles post pandémie, la crise internationale, le contexte économique…tout ne peut pas être réglé en cinq jours de salons. Mais cette édition aura quand même eu le mérite de rappeler à ses participants les fondements de base du business et, que l’avenir passe par les échange et l’innovation.
PS : Dans un autre article, je vous fais part des différentes tendances marquantes de l’événement et relève quelques gammes et innovations qui ont attiré mon attention. Lisez le ici : https://20100retail.be/en/articles/718/sial-2022-trends
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