Le Black Friday? Au bac ou à recycler
Le Black Friday est un concept qui est arrivé en Europe il y a quelques années et qui s’est considérablement développé. De nombreux retailers suivent maintenant cette tradition qui, soyons un peu lucide, est un peu orientée consumériste et matérialiste.
Toutefois, une nouvelle tendance point son nez. Au lieu de foncer sur des ristournes et acheter des produits qui ne sont pas toujours nécessaires, certains appellent à s’abstenir ou à acheter et consommer plus consciemment lors de cette « fête de la ristourne exagérée ». Dès lors, des chaînes ont décidé de suivre le mouvement et au lieu d’organiser un Black Friday dans leurs enseignes, elles préfèrent suivre une voie plus durable et responsable.
Chez Kiabi
Un premier exemple nous vient de Kiabi. Au lieu d’offrir des ristournes spectaculaires, le retailer a décidé, pour le vendredi 26 et le samedi 27 Novembre, de faire don de 0,50€ pour chaque commande (en ligne ou en magasin) aux Resto du Cœur. Le but est d’offrir au moins 1000 repas aux démunis.
Doriane Magnus, Leader Marketing de Kiabi Belgique commente : “Avec cette action de soutien, nous voulons donner au Black Friday une autre signification, qui s'inscrit également dans le cadre de notre programme Kiabi Life de responsabilité sociale des entreprises. Avec le Good Friday, nous combinons deux bonnes choses : nous proposons une mode de qualité à petit prix et nous faisons participer nos clients à une action de solidarité.”
Chez Decathlon
Dans le même esprit, Decathlon a décidé de transformer l’événement en quatre jours éco-responsables basés sur la seconde main et le recyclage. Concrètement, du 25 au 28 novembre prochain, les consommateurs auront l’occasion de venir apporter les équipements sportifs dont ils souhaitent se défaire (quelle qu’en soit la marque). En échange, l’enseigne leur proposera des bons d’achats et des points sur la carte Decathlon. Les produits récupérés seront reconditionnés et reproposés à la vente à prix réduits, avec une garantie d’un an.
Pour Arnaud De Coster, leader Second Life Retail : « Alors que les modes de consommation sont encore axés sur des utilisations à court terme et l’achat d’un nouveau produit plutôt que sa réparation, nous voulons promouvoir la seconde vie des produits, comme nous le faisons avec notre initiative Seconde Vie. »
My 20/CENT
Lors de cette grand-messe fabriquée du retail, les ristournes, offres uniques ou deals à saisir vont pleuvoir. Toutefois, il est bon de se poser la question s’il est nécessaire de booster la surconsommation. Même si, et nous l’oublions trop souvent, la décision finale d’achat et la responsabilité est celle du consommateur. Les enseignes ont un rôle à jouer. Ne nous trompons pas, ce rôle n’est pas de contrôler et d’empêcher, mais bien d’offrir des alternatives durables.
Avec Kiabi et Decathlon, je vous ai présenté seulement deux exemples parmi d’autres. Mais il est bon de constater que certains acteurs du retail remplissent ce rôle de facilitateur de consommation responsable.
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